Semaine de l’apprentissage dans l’industrie 2019
L’apprentissage en forte progression un an après la réforme
Les derniers chiffres émanent du ministère du Travail et datent de septembre 2019 :
- Plus de 458.000 jeunes étaient en apprentissage fin juin 2019, “un record” selon la ministre du Travail Muriel Pénicaud.
- Au premier semestre 2019, le nombre de jeunes entrant en apprentissage a progressé de 8,4% par rapport à la même période de 2018. Ceci succède à une hausse de 7,4% en 2018 par rapport à 2017.
- Le nombre d’élèves ayant coché la case apprentissage lors de leur orientation en fin de troisième a augmenté de 45% en deux ans.
- 17 753 apprentis ont reçu ou s’apprêtent à recevoir l’aide au permis de conduire de 500 € pour un montant de près de 9 millions d’euros.
- 73 000 jeunes vont entrer dans 85 prépas-apprentissage en 2019.
L’apprentissage, une voie d’excellence pour intégrer l’emploi dans l’industrie
D’après le rapport annuel de performance de la mission Travail et emploi publié le 16 mai 2019, le taux d’insertion dans l’emploi à l’issue d’un contrat d’apprentissage est en constante progression et présente en 2018 une hausse significative de 3,1 points par rapport à 2017, après une précédente hausse de plus de trois points. Il s’établit à 74,5%.
L’enquête annuelle sur l’insertion des apprentis de l’industrie réalisée en mars 2018 pour l’UIMM La Fabrique de l’Avenir par l’Éducation nationale confirme que l’apprentissage constitue la voie royale pour accéder à l’emploi dans l’industrie :
Des formations reliées aux besoins des entreprises industrielles
Si les entreprises industrielles sont évidemment à la recherche de compétences sur des métiers dits “traditionnels” (soudeurs, mécaniciens, techniciens de maintenance, usineurs, chaudronniers…), les innovations liées aux nouvelles technologies transforment profondément les façons de travailler. Par exemple, dans le domaine de la maintenance, les métiers sont particulièrement impactés par les technologies de la réalité augmentée et des objets connectés : l’agent de maintenance peut détecter sur sa tablette un élément défectueux, intervenir à distance, recevoir l’agenda des interventions planifiées, travailler en collaboration sur les réseaux avec d’autres agents et s’enrichir de retours d’expérience. Désormais, les tests sont effectués grâce à des simulateurs de réalité virtuelle et augmentée et la production à l’aide de robots, de machines à commandes numériques, de machines de fabrication additive, d’intelligence artificielle… Ces évolutions permettent le développement de meilleures conditions de travail et la multiplication de missions à plus haute valeur ajoutée.
De nouveaux métiers se créent en phase avec les attentes et les compétences – quasi innées – des jeunes générations : data scientist, programmeur industriel, technologue, roboticien, ingénieur cobot, technicien 3D, expert en ingénierie virtuelle…
C’est également le sens donné aux efforts fournis par le réseau qui a investi et se transforme pour être au rendez-vous de la mise en application de la réforme début 2020, notamment comme laboratoire de l’industrie 4.0 avec 60 millions investis sur 5 ans